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Projet Héraldique
Originalité de la recherche par le projet
L’EUR développe une heuristique qui considère la pratique ou l’action comme une source privilégiée de connaissance. Les établissements membres de l’école universitaire de recherche partagent une même préoccupation : celle de développer la recherche sur leurs objets respectifs, en privilégiant des pratiques de recherche en prise directe avec l’activité des professionnels qu’ils forment.
Dans cette perspective, l’accent mis sur la recherche par le projet constitue un marqueur fort du projet scientifique de l’EUR, qui se distingue par :
- les champs scientifiques portés par des écoles d’excellence dans leur domaine respectif ;
- la réflexivité permanente du chercheur face à sa propre pratique ;
- son enseignement combinant recherche, pratique d’atelier et formalisation d’un projet ;
- les profils de ses chercheurs, doctorants et étudiants, issus de la pratique et l’hybridant à la démarche scientifique ;
- ses parcours de master et de doctorat répondant aux besoins des professionnels de ne pas s’éloigner de la pratique pour mener à bien leurs travaux de recherche.
Une recherche déclinée sous de multiples formes
La recherche, par le projet et au-delà, est la raison d’être de l’EUR. Elle s’y décline sous de nombreuses formes complémentaires, grâce à :
- nos étudiants et alumni, dont les travaux développent des contenus et des méthodologies innovants qui irriguent nos écoles et laboratoires partenaires ;
- nos ateliers et séminaires transversaux, lieux d’échange et de réflexion partagée ;
- un projet de recherche international visant à faire reconnaître l’héraldique comme patrimoine culturel immatériel auprès de l’UNESCO ;
- un réseau international de chercheurs, INHERIT, autour des liens entre patrimoine et tourisme culturel ;
- un carnet de recherche [https://eurhcp.hypotheses.org/], dédié à la réflexion sur la recherche par le projet ;
- une revue scientifique internationale Humanités, Création, Patrimoine, dont le lancement est prévu pour l’année 2025-2026.
- Faire reconnaître l’héraldique comme patrimoine culturel immatériel auprès de l’UNESCO : un projet porté par l’EUR Humanités, Création, Patrimoine
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Nicolas Vernot, chercheur invité à l’EUR, est l’initiateur et le coordinateur du projet de reconnaissance de l’héraldique comme patrimoine culturel immatériel, à l’échelon national et auprès de l’UNESCO.Il s’agit là d’une démarche par le projet telle que promue par l’EUR Humanités, Création, Patrimoine, et pensée, au-delà de sa valeur heuristique, comme point de rencontre entre les différentes spécialités proposées par l’EUR… et au-delà.
Traditionnellement, l’héraldique est considérée comme une science auxiliaire de l’histoire, ce qui est à la fois pertinent et réducteur. En effet, dans de très nombreux pays, on ne se contente pas de transmettre ou sauvegarder les artefacts héraldiques hérités des siècles passés : des particuliers, des institutions (territoriales, académiques, religieuses…) se créent ou renouvellent leurs armoiries, alliant ainsi contenus et graphismes innovants avec le respect de règles établies au XIIe siècle.
Cette pratique dynamique fait intervenir des spécialistes publics ou privés ainsi qu’un réseau d’artisans, d’artistes et d’entreprises hautement qualifiés, dans des domaines appliqués aussi variés que la peinture et l’enluminure, la gravure, la sculpture, les arts du verre, la céramiques, le textile… mais aussi désormais le digital et même l’intelligence artificielle.
La recherche a d’abord consisté à vérifier que la pratique héraldique correspondait aux critères du patrimoine culturel immatériel définis par la Convention de l’UNESCO de 2003. La réflexion suscitée par la confrontation avec les autres dossiers a fait ressortir la spécificité et la valeur de l’héraldique comme savoir, savoir-faire et pratique, dans ses dimensions techniques, sociales et culturelles, non seulement pour les détenteurs des savoir-faire concernés, mais aussi auprès des populations et collectivités au sens large : des bâtiments officiels aux stades, de l’intimité des foyers au mobilier urbain, des tatouages aux souvenirs de vacances, des passeports aux boîtes de chocolats… les armoiries sont partout, connectant le présent à des passés plus ou moins mythiques en une mosaïque de récits colorés.
Dès l’origine pensée dans une optique internationale, la démarche a été présentée officiellement en août 2023 à l’université de Lund lors du colloque de l’Académie internationale d’héraldique, institution dont Nicolas Vernot a été secrétaire général de 2015 à 2021. Dans la foulée, la Lituanie a décidé de constituer un dossier et a été, en mars 2024, le premier État à inscrire officiellement la tradition héraldique dans son registre national du patrimoine culturel immatériel, apportant ainsi la preuve de la faisabilité et de la pertinence du projet initié par l’EUR.
D’autres nations se sont engagées à leur tour dans la démarche, dont les textes de référence sont désormais disponibles en français, anglais, espagnol, néerlandais et polonais. Cette dynamique permet d’espérer que sous peu, le nombre d’États ayant reconnu l’héraldique comme patrimoine culturel immatériel sera suffisamment significatif pour rendre crédible une candidature auprès de l’UNESCO.
C’est là, pour les étudiants de l’EUR, une formidable opportunité de suivre en temps réel l’évolution d’un dossier patrimonial culturel prestigieux.
Ressources complémentaires
Nicolas VERNOT, « Faire reconnaître la pratique héraldique comme patrimoine culturel immatériel : puissance heuristique d’une démarche par le projet portée par l’EUR », École Universitaire de Recherche Humanité, Création et Patrimoine. Autour de la recherche par le projet, carnet de recherche Hypothèses, 8e éd., 18 octobre 2024, en ligne : https://eurhcp.hypotheses.org/892.